nouveau numéro de reporter plus le magazine de reportage long format de France24 nous vous invitons aujourd'hui
à suivre la douloureuse quête de vérité d'une femme sur les origines de sa famille lorsque Sarah âgée de 30 ans
devient mère elle décide de briser l'omerta imposé par son père fils de Archy Archy c'est ainsi que l'on appelle
les Français originaires d'Algérie qui ont combattu au côté de l'armée française contre l'indépendance de l'Algérie avant 1960
après l'indépendance les archis qui ne sont pas massacrés s'enfuiti en France mais le sort qui leur est réservé parqué
dans des camps est tellement scandaleux que la France a longtemps préféré le taire le film puissant et mouvant que
nous allons vous présenter témoigne de l'histoire d'une famille Archy comme il y en a eu tant d'autres vous allez le découvrir en ouverture il a remporté de
très nombreux prix dans les festivals documentaire c'est sa première diffusion à la télévision il est signé Cécile
kindria et Vittorio [Musique]
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vous en faisiez des en Algérie oui mais c'est pas c'est pas le F comme
C de maintenant c'est quoi c'est le vrai c'est les feuilles c'est parce que ça vient d'où le hîné et ben pas chez nous
VI les autres V pas chez nous mais c'est quoi c'est les feuilles des arbres que
tu brois non c'est pas des arbres de comme l'Herb comme ça il pousse par
terre ouais après on coupe les feuilles des sèch mais pas beaucoup beaucoup chez
nous on achète vient les Arabes il viennent sur le chamau ramène on achète
ouis ah ouais oui non on paye avec le le blé ouais c'est pas on donne pas de l'argent
ou don ouais ah mais les G avant de la Guer ou
mais après la guerre et la guerre si j'ai le courage comme le les
ça va mais maintenant me reste rien du tout j'ai docteur j'aiqué la mort la
mort la mort elle m'a dit non madame besoin de VOUS
j'ai dit non non non non non non non mais a raison non
ou il y a quelques mois Marie est né mon premier
enfant et avec elle on ressurgit certaines questions qui m'empêchent de garder le silence
celui de mon père algérien fils de
[Musique]
Archy un mot qu'on ne prononce qu'à demimot dans ma famille réfugié en
France dans les années 60 tout comme le mobias le camp où elle
s'est retrouvé internée en arrivant [Musique]
ici c'est une nécessité absolue que enfants le sachent qui la découvre quand
je serai plus là non non non non non non non c'est trop tard parce qu'ils ont peut-être ils ont peut-être des
questions à te poser il faut qu'il sacheent je veux pas leur mettre la haine en fait parce que moi quand on me
raconte que voilà mes parents on leura fait ça on leura fait ça et tu imagines
à cet âgeel à 14 ans oui bien sûr à 14 ans c'est trop jeune mais maintenant il faut qu'il sache en plein
adolessence la vérité il faut la dire il faut l'écrire il faut la dire il faut faut que non seulement tes enfants tes
petits enfants la connaissent mais il faut que le monde entier sache comment nous avons été traités ça s fait s vous
ça fait ve allez bon ça y est mamie elle est fatiguée
[Musique]
je suis désolée de rouvrir vos blessures mais j'ai besoin que vous me rendiez un peu de ce passé qui est après tout aussi
le mien [Musique]
il faut tout d'abord rappeler qu'on venait de quitter 6 années de de vie infernale en
Algérie on était loin loin loin loin d'imaginer après avoir tout perdu tout
perdu tout qu'and allit nous enfermer dans des camps c'était des des camps
assist à des meurtres à des meurtres à coup de ha à coup de pistolet à coup
de pardon pardon j'ai fini j'ai fini
merci je parle tout qu'est-ce làb je fin plus
jamais mais merci le courage il a donné le courage des milliards de fois mais si c'est
maintenant je peux pas je peux
pas pardon mamie nen parlons plus
[Musique]
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[Applaudissements]
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je sais peu presque rien de mon grand-père Amar il est mort quand j'avais 13
ans que lui est-il arrivé en Algérie à la fin de la guerre lorsque le FLN a
triomphé et que les Français ont désarmé l'archie abandonné à leur
sort que s'estil passé lorsqu'il s'est réfugé en France pourquoi personne ne veut se
souvenir de Bias
le camp de Bias l'endroit où les espoirs de ma famille ont été anéantis une
dernière fois
bonjour Dalida bonjour je me présente je m'appelle Sarah ma famille a vécu dans le camp de de Bias et en fait je viens à
la rencontre des gens pour essayer de comprendre un petit peu l'histoire et tout ce qui s'est passé j'aurais voulu
savoir si on pouvait discuter et oui mais finalement j'ai réfléchi depuis votre appel et je préfère en
parler bonjour madame bonjour bonjour je m'appelle Sarah
dfour madame je m'appelle Sarah djafour je
suis la petite je VZ ben je suis la petite fille de Madame jafour et je viens je viens quce tu veux je viens
rencontrer les gens qui vivent ici un petit peu je peux pas vous poser quelques
questions non non non non à qui j'ai raconté quelque chose rieni à rien m mes
enfants je raconé
[Musique] pas est là il est
là est
[Musique]
[Musique]
bonjour Mohan Mohan ou je peux rentrer
oui V vas-y qui je m'appelle Sarah jafour je suis la petite fille de de
Madame jafour ah oui je connais je peux m'installer là ouais vas-y vas-y insttoi
j'arrive alors qu'est-ce qu' nous cette visite bah alors en fait je viens à la rencontre un petit peu des gens qui ont
vécu iciis dans le camp et je crois que tu as beaucoup beaucoup de de choses à me raconter sur le camp pour bah pour en
apprendre un petit peu plus sur ma famille et ah ouais j'ai connu ta famille j'ai connu ça parti d'ici en
1975 je crois 75 ou 76 76 ils sont partis d'ici ouais ouais ouais à la
fermeture de soi-disant des camp mais qui des camp qui n'ont jamais fermé h puisque j'habite encore tu tu arrives tu
me trouvais encore ici h ouais ouais parce que toi tu as toujours vécu ici ben j'ai toujours vécu ici depuis euh
depuis le 17 septembre 1963 et quand elle est arrivé faisait sambbres et tout et bias
ouais il faisait sombre il y avait rien le petit logement qu'on nous avait octroyé il y avait rien mon père est
allé dans dans un bâtiment qui avait vers le fond là-bas ils lui ont donné des housses qui fallit remplir de
pailles il est revenu avec ses pailles et heureusement on avait quelques bougies à la maison parce qu'il y avait
pas d'électricité donc on a passé la nuit comme ça mon père il est venu avec des des trucs comme ça je lui dis mais
comment on va dormir dessus m'a dit quand il va monter ça va s'aplatir donc on a dormi sur ces paillasses et mais
ces paillasses on les a gardé jusqu'en 1968 le premier truc qui m'avait dérangé
moi le soir premier soir on a été accueilli par des punaises il y avait plein de punaises il
y en avait ça grouillit de partout on était obligé de dormir avec la bougie à il fallait surveiller que la bougie elle
te met pas le feu à la paille et tout c'est la misère quoi les qui ont vécu
des drames un peu partout mais ici c'était le pire le compte de bien c un hôpital psychiatrique à ciel ouvert tu
as des souvenirs toi en Algérie tu en as beaucoup ah oui parce que nous ouais c'est des souvenirs il sont dur
parce que il y a eu ma famille avait été massacré et tout alors donc c'est ouais
c'est des trucs j'ai pas envie de teop raconter quoi d'accord et et juste à ce que tu tu sais parce que c'est quelque
chose moi qui me qui m'intrigue c'est pourquoi ton père lui comment ton père il s'est retrouvé avec l'armée
française non mais justement c'est suite à l'attentat qu'il a eu dans notre village là ils sont venus à massacrer ma
famille le FLN est venu à massacrer ta famille oui pour rien quoi ils sont venus les ont sortis de la mosquée les
il ont encor j'aié des membres de ma famille mon père lui ont tiré dessus pour rien donc ils ont autorisé l'armée
française à s'installer là-bas s'implantter ils sont implanté donc ils ont créé une arc rien ne me dit que ce
n'est pas l'armée française qui envoyé ces ces gens qui se disent qui se disaient du FLN pour que l'armée
française puisse s'installer dans notre village peut-être qu'il a fallu cette
manipulation mais bon tout ça bon je je sais pas trop raconter le truc parce que bon tu arrives on est en train de taper
le café j'ai pas toutes mes idées en
jusqu'à hier j'étais convaincu que toutes ces portes me resteraient fermées mais grâce à la rencontre avec Mohand
elle commence doucement à
s'entrouvrir bonjour Cader bonjour Sarah enchanté bienvenue à toi merci de bien
vouloir me recevoir bonjour madame c'est un plaisir ben j'ai appris que ta venue
c'était un peu pour partir sur la mémoire de tes grands-parents c'est ça ici au camp de Bias ouais c'est ça on
ben écoute c'est bien franchement c'est c'est c'est bien voilà parce que moi
comme je dis mes enfants ils onont pas ce courage là ils acceptent pas qu'on disent que son grand-père c'était un traître eux ils prennent le mot traître
dans la gueule et et eux ils ont pas de répondant alors alors ils préfèrent ne
pas en parler et MO se réfugier derrière c'est ça concernait mon grand-père
ça marche merci de bien vouloir me recevoirin alors j'ai j'ai parlé à ma
grand-mère il y a de TR jours elle m'a dit j'avais une seule amie au camp de Bias c'était madame tamazun et ben voilà
donc ma grand-mère Fatma voilà elle vous
embrasse tu comprends un petit peu le pas trop elle elle te dit qu'elle
qu'elle a travaillé beaucoup avec elle dans les champs qu'elle a un grand V ici puisquelleelle on était voisins ici
c'est des choses dans famille on parle pas beaucoup hein moi je sais que mon père je pense qu'il a occulté beaucoup
de choses pour pour pour avancer et oui je pense que ton papa il t'a pas
peut-être qu'il te l'a pas transmis comme il voudrait te la transmettre parce qu'elle était ce qu'on a subi
c'est c'est quelque chose de de tellement tellement violent quoi et
c'est dur à expliquer c'est sûr que moi j'ai déjà du mal à l'expliquer à mes enfants il y avait des des meurs
en direct il y avait des enfants qui subissaient des traumatismes déjà c'est
un traumatisme d'être interné dans un con et en plus on subissait des choses à
l'âge de allez 67 ans moi j'ai encore mémoire de bagarre se terminer oui avec
une balle dans la tête par exemple ouais mon traumatisme moi céit une personne une dame qui avait été tuée une nuit de
33 coups Coutau je crois ouais une dame il stait acharné le bonhomme sur elle
elle avait été assassinée la nuit le matin on avait compris que 33 de couteau 33 coup de couteau je mémoire j'étais
gamin ils ont laissé pratiquement un bâtiment entier de personne déséquilibré
psychisme complètement limite pourquoi il y avait des meurtres ils savaient que ces
gens-là ils étaient capables de te tuer c'était des gens de pédophilie
c'était des violeurs c'était des gens malades qui avaient tout pour commettre
ces fait et on les a laissé là au milieu d'enfant les gens pourquoi ils sont
armés mon père la seule chose qu'il avait c'était de mettre son fusil de le
charger le soir de le mettre à côté de son lit oh
pas n'est pas un village comme les autresas n'est pas en Algérie mais en
lotgaron là vivent des archis que la France a recueilli ils ont fondé une
véritable communauté qui ressemble étrangement à celle qu'ils ont quitté
[Musique]
ton père et le mien sont venus en même temps les jafour on est venu en 68 ouais on est passé par le château de Laour
dans le gar et on a atterri ici voilà tous ces bâtiments si tu veux de là-bas de derrière la bute jusqu'au bout
c'était l'administration comme je t'ai dit le le dispensaire médical les
professeurs et tout là-bas c'était les écoles les bâtiments ressemblait à des bâtiments comme dans les grandes
concentration l'architecture était exactement la même il y avait deux trois ok ça allit pour les familles tu te
rends compes les familles qui étaient 7 une dizaine il y en avait il y avait quatre ou CIN enfants par par piole il y
avait un petit gasinière pour faire à manger les toilettes étaient dehors c'était enfin c'était un salut enfin bon
avec les barbelet autour h et une surveillance aussi au portail et tout il
manquait plus que les mirador ah oui oui au portail et tout et puis les lumières hop et puis hop instinction des feux en
éteigné même à l'intérieur des maisons et donc avec ton père tes deux frères et ta mère non ma mère elle est restée ta
mère elle est resté en Algérie abandonné en elle était pour l'Algérie elle était pour l'Algérie algérienne alors c'est ça
en 68 elle est revenue ici en 2004 37 ans après elle est venue en France elle
est venue en France le contact a été assez difficile parce que si tu veux elle se rapprochait
beaucoup de moi mais là je pense je je parle de quelque chose assez tactile et moi j'ai refusé parce que je lui ai fait
comprendre après je lui ai parler je lui ai fait comprendre que moi c'était plutôt certaines éducatri on jou le rôle
de de la maman de substittu on peut dire ça comme ça mais par je lui en voulais
pas je lui en voulais pas mais je voulais quand même garder toi cette distance parce que mon père en a bavé quand même quand il est arrivé ici
c'était la désolation totale
[Musique]
ça te plaît de vivre en France ou tu aurais pas préféré rester en Algérie non non là c'est M c'est mieux
en France dis-moi pourquoi parce que là c'est M parce que là-bas FL le FLN
là-bas tu avais peur du FLN oui tu te plais ici
oui tu préfères être ici ou être en Algérie en Algérie oui tu étais à quel
endroit en Algérie pourquoi tu préféré l'Algérie mon pays
l'Algérie je vais te montrer une photo où pour voir les conditions dans lesquelles il vivait alors c'est qu'une
pièce mais tu veux tu vois l'état des murs les les des truc comme ça tu tu tu
t'enapercevras tiens regarde je te l'ai sorti exprès ça c'était la cuisine du
CAN de Bias à l'époque alors là c'est ma maman c'est
ma mère d'accord là c'est mon beau-père et ça c'était notre cuisine à l'époque tu avait rien on avait droit au niveau
de l'État du bureau à une douche par semaine comment ça se passait c'était
quoi des douches où tout le monde c'était comme dans les gymnases tout le monde tout le monde au même endroit et puis voà tout le monde au même endroit
on se douchait dans ce bâtiment été comme hiver hein quand tu penses que c'était quand même un hangar imagine
l'hiver honnêtement c'était vraiment le système militaire fermé il faut savoir que toute démarche il fallait euh un
référé au bureau même pour un mariage il fallait demander l'autorisation euh moi
je me rappelle que j'avais un frère qui habitait qui habitait à l'extérieur et pour qu'il vienne voir ma mère il
fallait que ma mère demande l'autorisation au bureau j'avais 15 ans quand j'ai su que j'avais des oncles et
des des cousins quelque part au camp de Bias aucun étranger ne rentrait
euh il y avait aucun étranger qui avait le droit de rentrer on était entre
nous alors ça y est vous êtes je français vous êtes français vre
femmeussi est-ce que ça veut dire que vous vous ne vous sentez plus algérien non non pas du tout plus du tout non je
sens bien que je suis français pour le moment ne plus penser à l'Algérie être français ces phrases là entendu un peu
partout dans le camp n'était pas un constat bien sûr seulement un souhait exprimé au présent dans l'espoir qu'il
se réalisera plus vite le temps qu'il y faudra c'est le problème actuel des anciens archis et c'est aussi notre
problme puisque nous les avons pris en
charge
ir c la
V on y va on
rentreou vra voil on est arrivé à bias je croyais que
j'étais retourné en Algérie ma mère elle commencé à dire y parce qu'elle était contente et mais moi j'étais pas content
ils nous ont rejeté tu prépares un petit café
etclam c'est ma fille celle qui a 14 ans c'est la dernière au qu de bien j'ai
rencontré des Mohamed j'ai rencontré Ali Omar et tout bon ah j'aurais
pas et ben on nous met en Der Descamp il nous ont mis dans des camps comme
indigènes pas comme des Français pas comme des immigrés parce que les immigrés on les a mis dans les HLM et
leurs enfants ils allaient dans l'école républicaine nous on était même pas considéré comme des des des immigrés on
était indésérabl on a été accepté par force parce que c'est des sousofficiers
qui nous ont ramené par force parce que Monsieur de Gaul et son gouvernement ils
nous ont rejeté ils nous ont désarmé il nous a mis le couteau du FLN sous la
gorge et le voilà notre problème pourquoi on est on est comme ça pourquoi que quel est ce mal qui nous range qui
nous range voilà
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est-ce que vous désirez garder la nationalité française oui monsieur le juge oui monsieur le oui monsieur
oui monsieur le jug et votre femme voulez-vous lui
oui monsieur le
jugge c'est Ben
Ahmed c'est un sacré danseur ah il adoré ça ou ah mais c'éit un sacré record ah
il il aimit danser le rock c'est incroyable merci
beaucoup de de de l'garonais je dirais même pas de français de l'garonais ne savaiit pas qu'il y avait
un camp dans le lgard' et ça c'est c'est c'est quelque
chose on nous a caché on dirait qu'on avait on dirait qu'on avait la peste
tous nos parents sont devenus alcooliques mon père buvait et beaucoup d'autres pour noyer
le CH pour noyer le Chagin pour pour dire mais qu'est-ce que j'ai fait à la France pour mon père il a dû se dire
qu'est-ce que j'ai fait à la France pour être là et est-ce que tant qu'on est sur l'Algérie est-ce que parce que pour moi
ça c'est quelque chose qui est j'ai jamais su et peut-être que je saurai jamais hein mais les
conditions pour lesquelles ou dans lesquel votre papa ou vos pères
respectifs se sont engagés pour l'armée française il y a plein de raisons que
que nos parents il y en a qui on a égorgé leur leur famill devant eux il y
en a que qui ont on a violé une personne de la famille tout ça plein de choses
comme ça qui ont fait que certaines personnes ont été obligé de s'engager moi j'avais ma grand-mère qui chercher
de l'eau dans un puit au chemin du retour il y a les minitair Français qui
l'ont ramené jusqu' chez elle avec la jeep donc les voisins quand ils ont vu
ça ils on déduit que c'était une comment dire collabor avec eux donc le soir ils
sont venus ils l'ont pendu devant sa maison donc quand mon père est arrivé
qu'il a vu sa mère pendu comme ça devant chez elle il allait directement s'engager dans avec
lesarchis voilà à savoir que aussi j'ai un
demi-frère du côté de ma mère lui il avait 18 ans et demi 19 ans et lui il
était FN voyez quand la guerre d'Algérie est tragique tragique c'est-à-dire que mon
père était arqui et j'ai un frère qui était FLN
[Musique]
parmi les images d'archiv cela me touche de découvrir les visages de ce que je
[Musique] rencontre soudain ces visages cessent
d'être des archives et deviennent les compagnons d'enfance de mon père les voisins de ma famille
[Musique]
à l'époque mamie avait mon âge à peine 30 ans mon père en avait h et autour de
lui c'estes huit frères et sœurs étaient aussi des
enfants là il y avait l'école l'école mais c'est l'école entre nous hein oui oui ou je dire tu moi j'ai Allis une
demi-journée à l'école c'est pas normal que j'aille qu'une demi-journée nous on croyait être dans une cité euh aller à
l'école avec les Français quoi avec les petits français tout ça non non non c'était pas ça j'avais pas l'impression
qu'on allait à l'école il y avait deux classes alors les niveau il savaiit plus trop comment les faire on était avec
celui qui avait 14 ans celui qui avait qui en avait 7 8 tout ça mélangé on était dans une école fermée qui nous
rendait euh illétré irresponsable et elle nous intégrait pas donc comment vous
voulez-vous que demain qu'on devient des gens cultivés et des gens intégrés ce
qui faisait surtout c'est que arrivé à 14 je sais plus si c'est 14 ans ils
enlevaient le il venaient enlever la le le fils le le fils et le mettaient au
centre de Moumour un centre de redressement c'est même pas un centre une école c'est un centre de
redressement et ce ce centre de redressement même si l'enfant n'avait rien fait il y a le
directeur du conamp qui est à l'époque Monsieur boucher et convoque mes parents vis-à-vis de moi dis à mes parents vous
savez pourquoi vous êtes là aujourd'hui dit non voilà votre votre votre enfant
va devoir vous quitter puisque je vais j'ai décidé de le placer dans une dans une structure dans un centre euh parce
qu'il fait trop de bêtises ma maman a réagi tout de suite en lui disant mais mais pourquoi il mon
fils ne fait rien il n'a rien fait de mal il a et il lui dit si il a cassé un
carreau et mon père lui dit non mais l'heure de question mon fils ne partira pas c'est c'est heure de question il lui
dit bon et devant le refus de mon père il a commencé à être menaçant le directeur du camp l'a menacé de beaucoup
de choses pour le faire euh pour que pour qu'il signe
et un moment de un geste de colère il a tapé sur la sur la table
et un geste de dépit il a compris que il sera qu'il était obligé de s'exécuter
[Musique] et et moi dans la douleur j'ai j'ai vu que mon père allait cédé il a cédé il a
signé le fameux papier pour que je sois emmené dans C structure beaucoup euh ont
commenca à voir que ce ce directeur du camp nous manipuler manipuler surtout
les anciens puisque nous n étent encore des jeunes adolescents et ils voyaaient qu'ils avaient pas leur droit qu'ils
touchaient pas toutes leur pension et quand des archis se révoltai ben c'était
directement le centre psychiatrique et il y en a beaucoup qui se sont retrouvés à la candellie alors c'est un centre hospitalier psychiatrique c'était leur
solution la candellie quand ils arrivaient pas à maintenir une autorité
candelli une contestation canandelli une femme on voulait lu enlev ses enfants al
leur a dit non on n'avait pas menlever mes enfants et quand ils ont voulu la prendre de force
elle avait préparé de l'huile je croisalco Bré ou de l'alcool à brûlé l'alcool brûlé et ils ont forcé la porte
et quand ils ont forcé la porte ben leura jeté sur sur le visage des gendarmes et il a amené à la candi on l'
infiltré je ne sais pas trop quoi piquer avaler je ça revenait soit légumes euh
soit complètement déglingué quoi c'est c'est et puis les autres qui restaient sur le camp pour éviter que ça arrive
ces révoltes là et cetera ils avaient aller s cacher là mon père il s'est rebellé il a été mis à la candéie et ben
il y avait mon frère qui était le plus grand mon frère boussade pu son âme il est décédé maintenant et il n il nous
racontait qu'il qu'il était en train de de jouer au au foot et il voit cette
ambulance arriver et des hommes habillés en blanc le prendre le mettre dans l'ambulance et
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jusqu'au jour où on a eu l'âge de dire bon ben ça suffit nous voulons vivre
autre chose et je leur ai dit ben on va brûer l'école pour que déjà faire
disparaître cette école qui nous a rendu
unalphabè et en même temps ça nous permettra aux jeunes d'aller à l'école dans les communes à
voisinante je suis rentré dans l'école j'ai mis j'ai V dgéri
j'avais une boî d'alim je m'amusais comme ça j'avais oublié que j'étais dans au
milieuac la première S pas allumé la deè s pas
laèend lui fais leé Mme pas j'étais entouré de en plus
le G qui explosé ave puis d' se coup je plonge par la
fenêtre et je suis sorti et et après
pour sortir du Ren je n'arrivais pas à trouver le trou il y avait le voisin à côté il avait berellement le chien
commencé à Boyer quand il a entendu Bou il a commencé wou wouh l'autre il sort au f au f Il aprè la force à force on a
trouvé le trou on parti chacun il est rentré chez lui bon j'étais brûlé un peu
les mains j'avais les cheveux brûlés j'avais les genoux brûlés il y avait les gensarmes qui sont passés devant chez moi j'avais les mains dans lespuches
demandez pas de vous serer la main j'ai pas envie aujourd'hui je suis en colère on a brûlé la classe où j'étais à l'école et tout je suis pas
content et puis voilà et puis après l'école l'
fermé et jusqu'à présent c'est resté comme
ça c'est pas facile il sort pas trop du sujet hein il sort pas trop du
[Rires] sujet depuis hier soir 23h quatre
travailleurs immigrés algériens sont détenus par une dizaine de jeunarquy masqué et armé de fusil de chasse à
canonciers on obéit et commenz d'abord il faut obéir dans la vie avant Deon
justement on ou on a trop oué ça fait TR ans qu'on oubl 1 ans qu'on ou c'est normal qu'il faut se réveiller quand
même non ça fait 1 ans qu'on vous ou les Aris sont assez aigres et en
veulent à ceux qui les ont mis dans le péin et je m'explique on leur a fait
croire et on leur a dit qu'ils étaient malheureux dans ce cas ceci était
faux c'est cette rébellion qui finalement a fait exploser le camp c'est grâce à elle que de nombreuses familles
comme la mienne ont pu partir d'autres ont découvert combien il était difficile après 15 ans de vivre en
dehors du camp et beaucoup ne sont jamais partis moi dans la grand ville
moi je sais pas lire je peux pas moi j'ai pas habitué moi dans le Grandville jamais je sortais moi
[Musique]
ceux qui ont accepté de me parler m'ont donné bien plus que ce que j'attendais mais pourtant m question n
faitaugmenter il m enfin possible de comprendre l'enfance que mon père a vécu en France
mais quel enfer ma famille avait-elle
fui coucou comment ça
va et toi oui ça va je la POS là tour de
l'autre côté est cont elle est contente est cont de voir comme ça ton
arrière grandmère ouais bon vous m'attendiez peut-être oui on va passer à
table hein il t'ont punit il t'ont mis à côté de moi hop là hop non mais sur le
ban c'est mieux bon ça va oui et toion mamie tu as
le bonjour de Madame tamazun merci tout le monde he au global hein ou
ouais madame c'était des amis et ben quel âge elle a maintenant elle elle doit avoir
le même même pour sa ça va comme toi il en reste
beaucoup à bi dans le camp de ce qui était le je pense est-ce que ça se voit
que c'était un camp ou pas oui oui oui ouiou maintenant mtenant non si non si tu sais pas c'est juste que les maisons
elles sont quand même es sont c'est pas des maisons c'est un peu lugubre quoi je suis arrivé le premier jour il pleuvait
c'est c'est des maisons elles sont pas ésolé es sont es sont toutes pareill elles sont pas
hyper qu'est-ce que c'est cette vidéo ça c'est AA Gasmi
aasmi il nous a raconté qu'il avait fait péter l'école que cétait lui qui avait mis le feux à l'école
ouis et moi on s'est ramené à l'école
j'ai j'avais une boî je m'amus comme ça j'avais oublié que j'étais dans
la prière la trè et ditu sors sors
sorsi c'est des choses qu'il fallait faire en fait ouiit de toute façon fallait tout fallait tout faire
sauter qu'est-ce qu'il y a mamie je suis contente avec ce que tu as fait d'avoir
vu tout le monde écoute moi aussi je suis content vous allez retourner là-bas ils savent bien
[Musique]
je sens que mon père me respecte pour ce que j'ai fait mais il pense toujours qu'il est inutile d'en parler pour lui
le passé appartient au passé mamie en revanche m'a dit avant
d'aller se coucher qu'elle était vraiment prête à parler merci pour ton courage mamie j'espère
que cette douleur finira par tous nous [Musique]
aider bon on va commencer ou vous êtes prêts est-ce que je vous pose quelques questions sur l'Algérie votre enfance
commence par bon mamie du coup je vais te poser des questions sur l'Algérie surtout de ce
que tu te rappelles et donc voilà tu tu me dis si tu as pas envie de répondre à certaines choses tu
réponds pas de ce que tu te rappelles tu fais comme tu veux d'accord l'érie
l'Algérie on a passé la souffrance de l'enfer mais le Dieu il
est avec nous il m'a couragé
vous habitiez où c'était c'était où on vivait on vivait en kabili dans un petit village à 18 km de tizouou 18 19
km là c'est là-bas on regarde tout VO la porte on regarde jur Jura c'est la
montagne ouais c'est la montagne cétait un endroit magnifique on avait on avait on avait la la la nature pour nous tout
seul on avait on avait l'usine d'été mais couvert avec du CHUM et les et
l'arbre de grenadier il était juste derrière donc tu vois les les grenades qui pendai sur
le le toit de de chum c'était très beau ouais c'était beau
ouais est-ce que tu te tu te enfin tu sais pourquoi papi il a choisi de de
s'engager avec l'armée française qu'est-ce qu'il a poussé à faire ça et comment ça s'est passé après ça c'est
c'était une période difficile en fait ma maman elle était farouchement contre mon
papa disait qu'il éit obligé et cetera ça je je ce souvenir très précis cinq
fois sonans venus l'armée me prend j'ai dit jamais j'ai j'ai met le pied là-bas
jamais j'ai met le pied à C papi faisait partie des des des des gens du village le les plus riches sans doute donc il
était jalousé par sa propre famille et pas par n'importe qui par sa propre famille dont un de ses cousins qui était
efféine pendant la guerre donc ses cousins son onc et ses cousins voulent
le tuer pour lui prendre ses terres et Papi s'est engagé dans l'armée française
suite à ça et après PAP il m'a dit a tu viens pase pas dans ma maision j' n'ai
pas de mais où est-ce que je vais aller et ben faire PAP donc là à partir de cette période là
là donc ça a été la fin de la guerre en 62 si c'est le feu et à partir de là ah
notre vie a basculé le 22 juillet 1962 au crépesc les gens ils sont devenus fous euh homme femme et enfant tout le
monde est devenu fou il y avait des des expéditions punitive de sous forme de
défilé de de femmes flln pro FLN et étudiants pour le le mondequ
bientôt je sais pas qu'est-ce qu'ils ont décidé dans leur tête va faire pour nous
c'était plein des femmes des drapeaux algériennes l'Algérie aux Algériens sont venus à la
maison ils ont tout tout ce qu'on avait comme nourriture la semoule et tout ils
l'ont renversé par terre ils ont mis de l'eau pour qu'on le ouais pour ne pas le récupérer les tapis
les couvertures les tapis en l'autre il est arrivé F de traître et
cetera et cetera il m'a battu avec une extrême violence il attrappé un po les mains un
po les les bras les pieds il il Tom
comme ça par terre et la VO met le ça toute la nuit moi une
elle m'a pris dehors en dehors de la porte elle m'a pris par là me seré la gorge et
une elle est allée pour étouffer ton père elle a pris le cousin pour lui est dormu pour l'étouffer il y a ma
grand-mère maternelle qui se recroqu vilé dessus pour le protéger donc elle
lui doit la vie et il doit la vie à à ma grand-mère ton père après je me suis dit il avait peur du noir je dis après
est-ce que c'est pendant beaucoup de pendant longtemps il avait peur de
noir j'ai et et Papi il était où pendant ces
là à partir de 62 il a été mis en prison non d'abord dans ils ont fait des
travaux forcés d'abord d'ors il nous obligé à aller voir nos pères faire des travaux forcés leur jolliers qui leur
tapai dessus à coup de de crosses de fusil ou de de de gourdin quand ils avaient pas de fusil et on les voyait
tous tous tous tous tous avec d'énormes lèvres blanches parce qu'il leur faisait tous enlever les fies de barbarie avec
la bouche et lui le pauvre il a pas voulu me regarder dit ma fille je ne veux plus
que tu reviennes me voir je dis si je reviens te voir D non ma fille je t'aime
je veux pas que tu reviennes je veux pas que tu reviennes me
voir par ça Paron pardon par pardon de
quoi je t'ai fait pleurer comme ça
c'est pas toi c'est moi j'en ai plus que j'aille
chercher bah nous on savait que c'était pas possible pour nous de rester là donc on a organisé un plan d'évasion après je
l' raconté Mar à ma sœur elle m'a dit tout de suite tout de suite va
aller après j'aita non je peux pas je peis pas encore j'ai peur je vais
ramener le malheur pour le marier à ma sœur elle va condamner qu' par à cause
de moi il m'a dit je te dis en voer en VO aller si tu veux que je te je te
ramène jusqu'en France et il mamène qui voulait pas monter et lui s'est accroché
à sa grand-mère lui dit je reste avec toi et cette
scène et elle lui dit je suis vieille je vais mourir tu vas trop trop vite tout
seul il faut que tu pars avec ta mère et tes
frères lui non s'est accroché lui dit tu viens avec nous je pars
elle lui dit non moi je peux pas venir je reste je je garde la maison jusqu'à
ce que vous allez revenir ça c'est c'est terrible elle est morte
un an après elle est pas morte de maladie est morte de Chr ça y est ça y
est merci merci excusez-moi
c'est bon mamie c'est fini
oui pour pas
gaspiller pourquoi au restaurant
là je lui ai coupé le superur N pas il m'a dit pourquoi tu as fait ça je sais
pas pour économiser tu tes parentes tes parentes ça existe pas
ça mais j'ai jamais car je vais rester à cet âge là avec qu'est-ce qui s'est
passé sur moi mais si mais c'est comment bien ça il y en a plein il y a les femmes qui restent toute seul il y il y
en a il y en a beaucoup encore je sais je sais vous êtes plus résistante
ouais
[Musique]
et voilà pour ce document exceptionnel sur ces blessures encore profonde de la gerre d'Algérie plus de 60 ans après
l'indépendance merci d'avoir suivi cette émission on se retrouve la semaine prochaine pour un nouveau numéro de
reporter sur France 24 [Musique]