Témoignages déposés sur "demarches-simplifiees.fr"
Témoignages recueillis par l'intermédiaire du site "demarches-simplifiees.fr" par la Commission nationale indépendante Harkis dans le cadre de ses missions et de son volet mémoriel.
Témoignages recueillis par la Commission nationale indépendante Harkis
Recueil de témoignages par la Commission Harkis
Dans le cadre de ses missions et de son volet mémoriel, la Commission nationale indépendante Harkis recueille des témoignages de Harkis qui tiennent à partager leur parcours et de leur ressenti.
Que ce soit à l'occasion d'un déplacement, d'une invitation à un colloque, voire d'un courriel, plusieurs Harkis ont témoigné par écrit sur leur parcours et leur ressenti, nous faisant partager, parfois, une photo ou un article de journal.
Information du lecteur
Nous appelons l'attention des lecteurs quant aux contenus de cette page dédiée au recueil des témoignages de Harkis, de leurs familles et de leurs proches.
En effet, les contenus publiés ici : textes, photos, avis, n'engage, ni ne reflète la pensée, la communication et/ou la position des services de l'État.
Par conséquent la teneur de ces éléments appartiennent à la personne qui en demande la diffusion dans la page dédiée aux recueil de témoignages via demarches-simplifiees.fr.
Présentation des témoignages recueillis
Ces témoignages, parfois anonymisés, parfois non, mais forcément très personnels, sont une richesse pour celui qui voudra bien les découvrir et peut-être aller plus loin.
Qu'il s'agisse de témoignages écrits ou filmés, de photographies ou de vidéos, d'articles de journaux ou de poèmes, tous participent de notre mémoire collective.
Ils ont vocation à être lus, vus et partagés car ils amènent la connaissance de l'autre. Ils apportent un regard parfois différent sur des événements vécus et/ou subis et permettent de lutter contre l'inculture et les préjugés.
Alors n'hésitez plus, découvrez, lisez, regardez et, surtout, faites-connaitre le site www.harkis.gouv.fr pour partager davantage afin de faire-savoir et de rayonner.
Bonne découverte...
« Voici une petite partie de mon vécu dans le camp du hameau de forestage d'Apt et quelques photos dont une avec ma mère et moi assise par terre avec mes frères et sœurs.
Je suis fille de harki, je suis née et j'ai grandi dans les masures que nous louions 5 francs dans le camp de hameau de forestage d'Apt dans le Vaucluse dans la forêt aux abords d'une rivière. En 1966, j'ai été gravement malade et j'ai été hospitalisée dès l'âge de 3 mois et pendant 7 mois. J'ai été soignée par le Dr A. H. Chef du service infantile à l'hôpital d'Avignon qui avait alerté les autorités par écrit, le 26 janvier 1963 sur l'absence de prise en charge des malades dans les camps.
J'ai vécu dans ce camp d'Apt pendant 15 ans où les harkis et 22 familles ont vécu dans la misère sociale, la discrimination, le racisme, l'injustice et la maltraitance du chef de camp. Je me rappelle que les jeunes pauvres harkis célibataires qui n'avaient pas de famille vivaient dans un garage d'infortune jouxtant les baraques.
L'hiver, je sentais le froid me rongeant le corps, les orages qui grondaient et la pluie glacée qui s'infiltrait dans mon lit la nuit par les toitures amiantées ; je chuchotais avec mon frère la chanson apprise à l'école "il pleut, il pleut bergère rentre tes blancs moutons ".
Mes parents ne parlaient pas le français et ne savaient ni lire ni écrire, je parlais ma langue maternelle l'arabe jusqu'à mes 6 ans. A l'école maternelle, je ne parlait pas un mot de français et j'étais complètement isolée dans ma langue et dans l'indifférence de mes camarades. Je ne savais pas jouer avec eux, alors on formait un groupe avec les enfants de harkis.
A l'école élémentaire nous parlions enfin la langue et malgré nous à cet âge nous devenions parents de nos parents pour la lecture des ordonnances médicales, l’achat des médicaments et aller faire les courses chez M.... qui venait tous les jours avec son camion gris vendre de la nourriture et du pain. Nous n'allions pas en ville faire les courses.
Je me rappelle enfant que nous étions prisonniers et témoins de la guerre à travers les témoignages de nos parents et de nos grands parents les soirées d'été. Ils avaient besoin tout le temps d'en parler pour se souvenir, ne pas oublier d'où ils venaient bien que la blessure profonde encore béante les rongeait par l'absence de la terre de leurs ancêtres. La nostalgie du pays se noyait dans l'alcool et la cigarette, le son de la débourka et de la gasba se déchainaient au son de la musique algérienne le soir au retour des chantiers de l'Office National des Forêts.
Je me souviens des rages de dents et de l'impuissance de mon père qui n'avait pas les moyens de nous payer le dentiste mais qui allait faire des kilomètres dans les bois pour nous chercher une plante anesthésiante comme remède en infusion ou un clou de girofle planté sur la dent ! Lorsque nous avions des angines nous avalions du miel chaud et du jus de citrons qui étaient le seul remède. Pour les angines, la cendre du bois était badigeonnée sur la gorge, remède de grand-mère.
Nous avions des moments heureux comme les baptêmes et les mariages des enfants de harkis avec des chants algériens, des danses, du hénné dans les mains et des youyous. Je me souviens chanter et danser avec ma grand mère et taper sur une bassine en guise de derbouka, nous rions et nous étions heureux. Je portais un joli foulard coloré à la maison noué autour de la tête et ma mère me coiffait toujours d'une tresse. La religion était absente mais nous étions imprégnés de notre culture et de nos traditions bien ancrées, différentes les unes des autres pour chaque famille originaire d'une région différente d'Algérie.
Nous avons vécu dans la pauvreté mais heureusement nos parents nous ont apporté l'amour, les valeurs de la République, le respect à notre mère patrie la France bien que la République nous ait oubliés.
Nos jeux d'enfants dans les camps étaient dans la forêt voisine, nous allions très rarement en ville. Quand il pleuvait, nous étions de nombreux enfants à aller ramasser des kilos et des kilos d'escargots dans les bois que nous vendions 2 francs. L'été, les garçons dont mes frères allaient dans la forêt chasser les couleuvres et les vipères pour les vendre 10 francs à la pharmacienne qui les mettait en exposition dans des bocaux de formol.
Le soir à la bougie, je me plongeais dans la lecture des misérables de Victor Hugo, de l'Etranger de Camus et dans la poésie de Paul Verlaine "LIBERTE", cette poésie qui me faisait rêver d'un monde meilleur, cette LIBERTE je ne l'ai pas écrite sur mes cahiers d'écolier mais dans le regard profond de ma mère et de mon père en me promettant de leur rendre une vie meilleure. J'allais donc tous les mercredis en ville qu'il neige ou qu'il vente avec mon frère et les enfants de harkis faire la queue pendant une heure pour voir M.P notaire bénévole au Secours Catholique qui nous distribuait des vêtements chauds : le premier arrivé, le premier bien servi !
En 1981, nous n'étions plus dans le camp mais dans un groupe d'habitations nommé "hameau de foréstage "construit pour les familles harkis à quelques mètres des baraques. j'ai eu mon permis de conduire et mon employeur et son épouse M. et Mme R... que je n'oublierais jamais m'ont tendu la main et m'ont considéré comme leur propre fille. Ils m'ont payé ma première voiture ce qui m'a permis d'avoir un salaire qui a bouleversé le cour de la vie de ma famille et a permis de mieux vivre et d'avoir été la première famille a avoir le téléphone, quel luxe !
Mon arbre généalogique dont je suis fière et garante de la mémoire de valeureux soldats qu'étaient mes aïeux et dont je transmets la mémoire et l'amour de la France mon pays à travers l'association que je préside.
Du côté de ma mère :
Mon grand-père maternel a fait la guerre d'Indochine, la guerre d'Algérie, son fils harki était spahi, ils ont été tous été rapatriés au camp de Saint-Maurice l'Ardoise en décembre 1962 avec mon père né en 1936
Du côté de mon père :
- son grand-père paternel Mort pour la France le 25-12-1918 à (Giurgiu, Roumanie) Né(e) le/en 1894 à Djendel (ex Lavigerie) (ex département d'Alger) (Algérie) à 24 ans.
- son oncle maternel Mort pour la France le 29-08-1918 (Attichy, 60 - Oise, France) Né(e) le/en 07-08-1896 à Djendel (ex Lavigerie) (ex département d'Alger) (Algérie) 22 ans
- son autre oncle maternel Mort pour la France le 22-03-1919 (Saint-Genis-Laval - hôpital n°62, 69 - Rhône, France) Né(e) le/en 1898 à Ouamri - commune mixte de Djendel (ex département d'Alger) (Algérie) 21 ans. »
« Madame XXX se positionne dans une recherche de savoir et dans un désir de sortir de
son mal-être. Elle requestionne son enfance, sa vie actuelle, elle-même comme ses proches. »
« Bonjour,
Je suis fille de parents harkis arrives en 1962 dans le camp de Rivesaltes. Moi j ai vecu dans un hameau de forestage de 1970 a 1975. Aujourd hui j ai 2 maladies neurologiques graves dont une qu on ne peut pas soignes.
Je fais partie des enfants d harkis traumatises. De plus j ai ete tout au long de ma vie tres mal traite par les personnel soignants : generaliste, psychiatre… je mene un combat tous les jours pour avoir une vie décente.. Est ce comme ca que l on remercie mes parents d avoir combattu pour la France entre autre?
Je suis tres en colere et je demande reparation. Je vous precise que je fais souvent des sejours en psychiatrie ou en maison de repos. Je vis pas je survis. Vous trouverez en pièce jointe une analyse très précise de ma psychologue qui me suit encore aujourd’hui et qui exprime très bien les traumatismes liés à ma vie de fille d Harki. Vous verrez ainsi que je suis aujourd’hui à 54 ans le résultat d un profond traumatisme car comme le dit si bien la loi Macron : nous avons étés reçu dans des conditions indignes et avec des traumatismes qui nous suivent encore aujourd’hui. J en suis la preuve vivante.
Merci de prendre note tres serieusement de mon temoignage . Vous vous pouvez me contacter pour plus de renseignements, car j’ai beaucoup à dire »
« Ma mère est arrivée en 1962 dans le camp du Larzac avec ses 3 enfants dont le dernier Ali était âgé d’un mois. Le camp du Larzac est un camp militaire où mon père âgé de 21 ans faisait son service militaire.
Ma mère avec ses 3 enfants est restée un mois dans ce camp du Larzac, puis a été transférée au camp de bourg Lastic.
Notre mère s’est occupée seule des enfants sans mon père qui a été appelé au service militaire.
Puis ce fut le camp de Rivesaltes, la vie dans ce camp était très pénible et par la suite dans un village abandonné dans l’Aude à Pujol-de-Bosc (ma grand-mère est dans le reportage réalisé à l'époque " c'étaient les harkis" (archive de l'INA). Trois articles du journal Midi Libre, ci-joint, relatent l'arrivée des harkis dans ce village de Pujol-de-Bosc, ma famille est en photo.
Ma famille a quitté Pujol-de-Bosc pour s’installer à Narbonne à la cité Sonacotra « cité des Oliviers », de 1965 à 1971, c’est dans cette cité que je suis née, 6ème de la fratrie.
Les bâtiments construits sur un terrain vague ont accueilli uniquement des rapatriés harkis.
Il n’y avait aucun commerce à proximité, cette cité était isolée de toutes commodités.
Pas de médecin ou de dispensaire où les familles pouvaient se rendre en cas de maladie d’un enfant ou adulte. Aucun moyen de transport n’a été mis à disposition des familles.
De nombreux enfants n’allaient pas régulièrement à l’école car il fallait s’y rendre à pied.
Mon grand-père et mon père travaillaient dans la forêt.
Nous sommes d’origine berbère, ma mère ne savais pas bien parler le français, elle a appris la langue arabe car beaucoup de familles arabes ont résidé dans cette cité.
Le témoignage que je tenais à vous apporter, c’est que tous les harkis et leurs familles ont vécu dans des conditions très difficiles lors de leur arrivée et installation en France. Beaucoup de souffrances psychiques et cela a eu des répercussions sur leurs enfants car les harkis ainsi que les femmes de harkis ne se sont jamais remis de cette période traumatisante. »
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« Arrivée en France le 10 juin 62 à l'âge de 6 mois, je n'ai découvert les facettes de la réalité de notre histoire d'Harki qu'à travers ce que mes parents ont su et pu me dire. Mais surtout à travers le profond Mépris qui a jalonné mes parcours d'enfant et d'adolescente : Traitre pour les uns, "B......e" pour les autres. Ni d'ici ni d'ailleurs toujours à devoir s'excuser et remercier dans cette relégation impensable.
Douleur intolérable de l'exil imposé pour nos parents, chemin semé d'embuches et d'inconsidération, confiscation d'une grande partie de notre histoire.
Toujours, y compris dans les mises en œuvre de loi ou démarches nous concernant. Je pense ici aux lois d'indemnisation pour nos parents et récemment à celle concernant les personnes ayant vécu dans les camps. Juste le temps de découvrir cette obole et hop les délais si courts ont pu exclure une majorité de prétendants.
C'est juste la sidération à chaque fois qui s'impose ici pour moi et la sensation d'une vaste Tartufferie si bien ordonnée. »
Bonsoir, je suis enfant d’harkis je suis l’ainée d’une fratrie de sept enfants mon père est arrivé en 1963, au camp de Rivesaltes avec sa familles. ma deuxième sœur est née à Rivesaltes, d’après les dires de mes parents dans des conditions déplorables. Dans ce camp mon père a été mis en prison car ma sœur et moi pleurions par moment, nous étions à côté d’une infirmerie où le médecin faisait ses consultations. Il était dérangé par nos pleurs. Mon père a été mis en prison un mois il a fallut que ce soit ma maman qui est allé voir la Haute autorité pour le faire sortir, bien sûr, cela paraît risible. Mais c’est pourtant vrai. Après ce séjour dans ce camp, mon père a été affecté au camp forestier de Gonfaron. En 1966 mon papa est tombé gravement malade, ne pouvant plus travailler, et subvenir aux besoins de sa familles mon papa faisait de grosses crises d’asthme j’avais entre sept et huit ans ma maman nous envoyer au bar du village à 3 km du camp pour téléphoner et faire intervenir une ambulance pour venir chercher notre père. Comprenez la souffrance et l’inquiétude de deux enfants qui courait tout le long de la route, par peur de ne pas arriver assez tôt et perdre leurs papa cela se reproduise et assez souvent, bien sûre aujourd’hui en ayant travailler dans un milieu médical, je pense que mon père était allergique à certaines plantes. Chaque fois qu’il se rendait au travail. Bien entendu il s’étouffer ne pouvant plus aller travailler, on la fait démissionner, et là commence la grande galère mes parents, ne sachant pas lire ni écrire bien sûr cela a cumulé les retards de courriers et de là plus de salaire, nous avons même eu l’arrêt des allocations familiales, pendant sept mois, plus d’argent à la maison. La plus grande peur de nos parents étaient qu’on leur enlève leurs enfants. Je ne vous cacherai pas qu’à la maison notre repas quotidien était des pâtes au lait , dans tout cela, notre père rentrer et sortez à l’hôpital. Nous vivions cela traumatisé et ma maman ne sachant ni lire ni écrire, se débrouiller comme elle pouvait par-dessus tout cela la monitrice du camps m’étais la pression à mes parents, en leurs disant qu’ils allaient être expulsé, que l’huissier allait venir et mettre toutes nos affaires dehors. Nous n’avions plus rien à faire au camp, car mon père ne pouvait plus travailler pour l’ONF bien entendu notre situation était précaire , malgré cela nous préférions rester là, au camp car nous ne pouvions pas payer un loyer encore plus élevé cela deviendrait très compliqué pour nous, elle finira par y arriver, mes parents finiront par partir, et trouver où se loger une grande maison ou nous étions transi de froid l’hiver car nous n’avions pas les moyens de nous chauffer nous avons fini par partir bien sûre, mes parents se sont retrouvés avec un loyer encore plus important. Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour remonter nos difficultés quand mes parents sont partis du camp le le seul endroit où ils ont trouvé à louer était un petit cabanon de 10 m² en pierre. Mon père dit à ma maman et bien nous mettrons les enfants à l’abri dans le cabanon nous couvriront nos affaires avec une bâche à l’extérieur, et nous deux adultes nous dormirons dehors, nous avons vécu comme cela. Heureusement pas très longtemps, car la propriétaire du Cabanon avait une maison vacante. Ses locataires étaient partis. Elle nous la proposé. Je pense qu’elle a eu pitié de nous. nous sommes retrouvés au village dans cette grande maison si grande que très compliqué à chauffer, nous avions très froid l’hiver c’est pour vous dire que quand on se parlait il y avait de la buée qui sortait de notre bouche tellement il faisait froid mais parents faisait ce qu’il pouvait les cheminées avaler toute la chaleur bien entendue vu qu’il n’avait pas les moyens nous allons au bois les jours, on avions pas de classe le jeudi puis le week-end pour pouvoir nous chauffer l’hiver avant que celui-ci n’ arrive imaginez la scolarité et tout cela pendant des années heureusement qu’en 1980 il y a eu le relogement des harkis. Mon père a quand même fait une demande à logement a été attribué pour Lui à Saint Maximin, la Sainte baume. Courrier adresser au préfet à cette époque Bien sûr, plus de confort, un environnement un peu plus agréable à cette époque. Là nous commencions à être grand Pas le choix, nous avons quitté l’école pour subvenir à nos besoins et aider nos parents. Surtout moi l’ainée je me suis débrouillé à rentrer travailler dans un milieu hospitalier en tant que ash pendant huit ans puis j’ai passé mon diplôme d’aide-soignante pour mettre un peu de beurre dans les épinards pour mes parents et mes frères et sœurs qui n’ont connu jusqu’à présent que galère Par la suite, ma deuxième sœur m’a rejoint ma troisième sœur m’a rejoint aussi même cursus bien sûre de la. J’ai tout fait pour que mes autres frères et sœurs de la fratrie. Puisse aller à l’école et avoir une scolarité normale et une enfance plus ou moins normal, ils ont écouté leurs grande sœur ont fait de bonnes études ont eu leurs bac le seul d’entre nous qui a eu des soucis c’ est un de mes frère malgré son bac+3 il y a eu beaucoup de mal à trouver du travail cela l’a beaucoup perturbé. Il est dépressif maintenant et ce n’est pas facile d’ailleurs il parle toujours de notre enfance tout revient. Ce n’est pas évident ni pour lui ni pour nous. Voilà après cette enfance terrible. Je pense que l’indemnisation que nous avons eu une est vraiment minime par rapport à notre souffrance, mon papa est décédé maintenant en 2018 , et ma maman est très fatigué, en plus d’avoir subi toutes ces souffrances et de n’avoir aucune famille auprès de nous toute notre familles est resté en Algérie. Nous sommes les seuls en France. Bien entendu personne pour vous aider et pour porter secours dans ces moments de grande souffrance
« Mon grand père était Harki,il est à présent décédé depuis l'année 2006.
J ai passé toute mon enfance auprès de luis jusque devenir une jeune adulte.
J'ai grandi auprès de lui en même demandant ce qu'était être un Harki... bien souvent le synonyme premier...étant Traitre.
Assez réducteur quand on connaît l'histoire et la vie de mon grand père ainsi que toute ma famille... mon grand père était un Homme droit juste extrêmement bon mais qui a également extrêmement souffert de ce pan de vie. Il a été déraciné à souffert à du quitter son pays d'origine sa famille ses terres ses biens... et a débuté sa nouvelle vie avec sa famille complètement démuni et torturé mentalement physiquement... il a fait face il a travaillé énormément et il a tant bien que mal essayé d'enfouir des souvenirs tromatiques de sa mémoire... je crois qu il n'a jamais oublié.
Il a gardé des séquelles physique et psychologique jusqu'au jour de sa mort.
Mais je n'ai jamais perçu une once de haine de sa part... j ai toujours perçu sa bienveillance sa bonté et son souhait que l'on soit de bonnes personnes....
Il a été un homme torturé parmi tant d autres et j ai de la peine quand je me souviens qu'il est vécu sa vie tant bien que mal avec si peu de reconnaissance. Mes grands parents ma mère mes tantes et oncles ont vécu plus de 15 ans proches des forêts de Chambaran presque sans eau courante sans toilettes ( tels qu'ils existent de nos jours) dans des campements sommaire... quels remerciements quelles reconnaissances à l'époque?... cest dommage ...mes grands parents n'ont pas eu de vie après l'Algérie Française... mais jamais de haine jamais. Une grande pensée à tout nos combattants oubliés...
SORAYA »
[texte intégral d'origine conformément à la demande du dépositaire]
Saïd Gahia : fils et petit-fils de Harkis.
Très jeune (fin des années 80/début des années 90), je me suis vite intéressé aux origines de la venue de mes parents dans la métropole (particulièrement en Franche-Comté). Gamin, chaque mois, à l'arrivée dans la boîte aux lettres, le magazine "La voix du combattant" nous était livré. Je l'effeuillais attentivement dans l'espoir d'y voir peut-être un jour la mention "Guerre d'Algérie" et possiblement le nom ou la photo de mon père (Ali Gahia), ou au moins de quelque chose pouvant s'y rapprocher... espérant que son nom, son visage viennent s'inscrire dans ce fameux Roman National dont on nous abreuvait l'esprit sur les bancs de l'école et ailleurs! Mais rien...
C'est du côté maternel que les informations sont arrivées à moi. Fin des années 90, un reportage sur les harkis est diffusé sur France 3. A la grande surprise de toute notre famille (ALLOU), nous découvrons le visage de notre grand-mère avec ses enfants (dont ma mère) arrivant à Marseille le 23 juin 1962 selon la vidéo de l'INA [voir le lien ci-dessous]. Un soldat leur offre semble-t-il un bonbon, et un plan fixe sur ma grand-mère nous donne l'à voir elle et son petit-fils! En un instant, ils sont beaux. L'image est belle laissant dire que tout va bien... Vraiment? Ma chère grand-mère maintenant décédée aura eu l'occasion plus tard de confirmer qu'il s'agissait bien d'elle sur cette vdéo .
Une vingtaine d'années passe, je suis alors aux Etats-Unis, et lors d'un travail universitaire en études de cinéma une photographie frappante (parue dans Le Monde Magazine qui m'est apportée de Paris, [voir le lien ci-dessous] s'impose à moi. On y voit ma grand-mère, elle qui venait, moi enfant, me chercher à l'école maternelle en habit kabyle. Toujours dans cette robe similaire, elle est cette fois assise entourée de tentes dans la camp de Bourg-Lastic (selon le document, daté du 24 juin 1962). Le lendemain de la vidéo prise à Marseille! Le choc!
De ces rencontres hasardeuses, j'en ai fait un petit court-métrage en guise de travail cinématographique et mémoriel [voir le lien ci-dessous] en collaboration avec l'Historien spécialiste de la Guerre d'Algérie, Professeur Shepard (en acteur principal). Il s'agissait certainement d'une manière d'exorciser ce moment, de le questionner, de le garder en mémoire... Je continue de chercher... inlassablement pour connaitre, savoir, d'où je viens afin de mieux savoir où je peux/dois aller
Mon père et mes grands-parents n'étant plus de ce monde, c'est avec ma chère maman que je veux et souhaite concrètement connaître le parcours de mes ancêtres. Cette histoire est la mienne mais aussi elle est celle de mes frères et soeures, de es nièces et neveux. Mon onlce (Ali) et ma tante (Tassadit) ont la leur! et c'est à vous d'en déceler le parcours à travers vos recherches.
Cette loi de réparation qui consiste à quantifier les souffrances subies par les harkis sera, je l'espère, mise en oeuvre au plus vite...
Amicalement.
Saïd Gahia
« Je ne comprends pas pourquoi les enfants de harkis qui ne sont pas passés par les camps où hameau mes qui ont étaient placés dans des quartiers défavorisés n'ont droits à rien ET n'ont pas droit Aux indemnités comme les autres car nous sommes aussi des enfants de harkis est nous avons souffert autant.beaucoup d'entre nous avons perdu des frères et sœurs durant la guerre en algérie »
« Bonjour à tous,et merci pour vos témoignages poignant très touchant tout et dis avec la souffrance du cœur et l’incompréhension totale ont nous demande à nous enfants de nous dévoiler de nous mettre a nu de raconter la souffrance de nos parents dans les camps de misère y’a t’il un prix à cela ?y’a t’il un prix à la souffrance y’a t’il un prix à la mémoire ?que nous reste t’il à nous enfants de rapatriés ?notre cœur saigne nos pensées sont troubles notre santé en déclin nous vivons plutôt le prix de la honte de la mémoire de la reconnaissance ont nous colle des étiquettes comme des vêtements en soldes lui ou elle un prix puis un prix pour d’autres pourquoi ça pourquoi après nos parents sommes nous prix en otage l’histoire continue encore et encore après tant d’années cette page d’histoire ne finira jamais j’ai cru moi en un juste retour des choses à une compréhension des institutions la souffrance n’a pas de prix notre histoire à tous n’a pas de prix moi j’ai 2 cancer je suis en situation de handicap mon prix en solde pour être naît dans le camp du logis saint Anne et vécu dans ce camp dans la plus grande misère à était de 5000euro d’indemnisation voilà ce que vaut ma personne pour les institutions concernées voilà le prix de nos vie au lieu de faire une indemnisation unique pour tous quelques soit le temps passé dans les camps insalubres et indignes même un jour c’est déjà beaucoup,courage à tous mes frères et sœurs et gardons en mémoire le souvenir de nos parents dans nos cœurs et nos pensées merci de me lire comme un compagnon de lutte. »
« Je suis fils de harki âgé de 70 ans, quitté l'Algérie à 9 ans.
Je me suis retrouvé au milieu des militaires dans les camions de l'armée (GMC)
Comme du bétail,
1) fuite de nuit de arris à Constantine pour rejoindre la caserne militaire..
2)le lendemain de Constantine à Philippe ville(skikda) dans les toiles de tentes
3)ensuite de Philippe ville à bonne (annaba).
4)de la embarcation en bateau jsq à Marseille...
5)le pire c'est dans le camp de Rivesalte ...
Je vous passe les détails...
5)Nous nous sommes retrouvés dans un hameau (St Martin des champs) Aude
Forestage pour faire travailler les parents...
Alors je ne vous dis pas le reste ,concernant la scolarité,
L'abondant, la maltraitraitance, la haine que nous avons subit ,
La dignité de l'humanisme...ou est -elle?
Jsq 'à ce jours il reste des traces ,c'est indélébile,
Comment peut-on réparé ça ?
Nous souffrons toujours.
Maintenant notre pays c'est la FRANCE.
JE travaille pour la France
Je pense pour la france
Je rêve de la France
J'ai grandi en France
Est -ce-qu'il n'est pas un peu tard des réparations ?
Vécu de galères en galères...
J'ai tellement des choses à dire de vive voix!
Cordialement. »
« Bonjour,
Dans un mois ,je saluerai la mémoire de mon Père ,que nous avons porté en terre ,le 23/05/2023,dans le sud ouest .Il est parti sous l'ombre de l'histoire ,dans le silence de sa maladie,dans l'oublie de la terre qui l'a vue naitre.Mes parents ont eu une existence remarquable et extrêmement difficile.Ils furent les acteurs et les gardiens de la mémoire de cette période de l'histoire de France.Mes ancêtres ont connu toutes les guerres ,depuis Napoléon.Dans cette Algérie divisait ,il missionna dans toute la zone du Maghreb ,lui, ainsi que d'autres membres de ma famille, jusqu'aux fin fond des territoires français en Algérie à pieds ,a dos de cheval et par tous les moyens pour accomplir héroïquement leurs missions ,sans faillir, liés à leurs fonctions spéciales.Le Gn."De Gaulle" a beaucoup compté pour mes parents,ils aimaient cette France fraternelle.Sans lui ,je ne pourrai vous transcrire ces quelques lignes...Étant un ancien combattant,un patriote et son dernier fils, j'ai servi avec honneur et fidélité pour nos pères ,pour la France.Je laisse trace de leur mémoire ,je ferme la marche de notre histoire,hélas encore classé dans les archives .Celui-ci n'a jamais été estimer a sa juste valeur. Le temps de cette mémoire s'efface et ne doit rejoindre l'oublie.il méritait les honneurs et la récompense ultime ,il a été remarquable, exemplaire, même dans sa tache d'ouvrier fondeur ,dans l’industrie aéronautique, durant sa vie civil ,un citoyen qui participa à la vie de la commune.Sa santé se dégrada arrivait à l'age de sa humble retraite ,il a subit toute sa vie, toujours d'un grand courage,d'une gentillesse attachante,à l'écoute de ses camarades ,ils étaient disponible pour les autres ,dans la région du Limousin et du lot et Garonne.Un honnête homme qui a fait bien plus que son devoir,un destin accompli et hors du commun,il a rejoint tous les héros qui reposent en paix .Il était interdit de territoire sur le sol Algérien, depuis la fin de cette guerre ,ils furent installé par ses supérieurs au camp de la Courtine ou mon père sortit des services de l'Armée.Il était un grand partisan de la paix.Selon lui ,le bien être de tous permettait à la société d'évoluer dans la paix et la justice.Il aida le plus faible ,la veuve et orphelin ,il était souvent préoccupé ,par l'état du monde,sa maladie l'a emporté à l'age de 85 ans,seul en sans reconnaissance. »
« Bonjour, j'apporte mon témoignage pour mon papa décédé en 2022.
Il a rarement parler de ces moments difficiles. Nous avons vécu a Rivesaltes, avant d'arriver dans une forêt de l'Hérault dans un Hameau.
Mon père c'est battu pour notre survie, oui survie.
Il faisait St Pons de Thomiere jusqu'à Mazamet en mobylette.
Nous ne pouvions pas sortir du camp, comment si nous étions des prisonniers. Je remercie son patron Mr Bousquet (paix en son âme). Grâce à lui. Papa a obtenu CDI en maçonnerie et avons pû vivre dans un appartement sur Mazamet. En ce qui concerne la reconnaissance de la France, envers les Harkis, ce n'est pas encore terminé après les souffrances que l'on a vécu . Vous pensez qu'avec la somme (6500)que nous avons perçu nous fera jamais oublier le mal profond qu'on subit nos parents . La France nous a grandement oublié pendant tant d'années que rien ne pourra racheter l'erreur faîte aux familles d'harkis. Pour moi. L'impression de n'avoir aucun pays. Comme je le dis a mes enfants, nous ne pouvons pas rentrer en Algérie qui nous traite de traîtres et en France, on nous traite comme des moins que rien. Alors qu'avons nous comme solution. N mon papa nous a toujours dit de respecter le pays d'accueil, mais quel respect après avoir vécu ou plutôt survécu a tant de misère et avec une reconnaissance a Demi mot par l'état français.
Votre argent ne nous ferons jamais oublier ce qui c'est passé. Nous avons longtemps était ignorer.
La France a estimé une somme de 6500 pour se faire pardonner, mais non ça ne sera jamais le cas. Notre enfance a était bafouer. Nos parents ont souffert énormément quand mon père a décidé de quitter l'Algérie pour notre survie. Mais sans se douter des souffrances a venir de 1962 à 1965 »
« Je suis outrée qu on nous demande combien de temps nous sommes restés dans les camps ou les structures avant d arrivée dans ses camp de la honte nous avons passé un autre camp en Algérie sous protection de l armée française avant d embarqués dans les calle de bateaux comme des animaux sans compter le départ dans les camions bâche est sui i par la violence du FLN plus de 60 ans après on nous demande combien de temps nous sommes restés dans les camps c est le service social qui nous diriger et c est eux qui décidait de notre sortie c est après 60 ans ou presque tous les harkis sont décédé que l' on veut les indemnisés avec des. Somme a vomir quand je vois comment les Ukrainiens ont été accueillis avec respect dignité et logé dans hôtel camping 3ou 4 étoiles oui j ai la rage est jusqu'à maintenant le traumatisme reste et oui mon père est mort et n a pu profiter de cette indemnisation en tant que supplétifs de l armée française vu les évènements nous avons avons aucun document et encore moin des vidéos car on avait pas de portable pour filmer 😂 j ai passé toute ou presque mon enfance des camp et les structures jusqu'à mon mariage en 1982 et vous parlez de réparation même dans les structures ont été mal traiter par les assistance sociale qui nous frappé bref en tout cas merci la France de nous avoir oublié »
« Bonsoir, je suis enfant d’harkis je suis les nez d’une fratrie de sept enfants mon père est arrivé en 1963, au camp de Rivesaltes avec sa familles Ma deuxième sœur est née à Rivesaltes, d’après les dires de mes parents dans des conditions déplorables. Dans ce cas, mon père a été mis en prison dans ce camp car ma sœur et moi pleurons par moment, nous étions à côté d’une infirmerie où le médecin faisait ses consultations. Cela dérangé par nos pleurs. Mon père a été mis en prison, juste que ce soit ma maman qui est allé voir la Haute autorité pour le faire sortir, bien sûr, ça paraît risible. Mais c’est pourtant vrai. Après ce séjour dans ce camp, mon père a été affecté au camp forestier de Gonfaron. En 1966 mon père est tombé gravement malade, ne pouvant plus travailler et subvenir aux besoins de sa familles mon papa faisait de grosses crises d’asthme entre sept et huit ans ma maman nous envoyer au bar du village à 3 km du village pour téléphoner pour une ambulance pour venir chercher notre père. Comprenez la souffrance et l’inquiétude de deux enfants qui courait tout le long deux de la route, par peur de ne pas arriver assez tôt et perdre leur papa, cela se reproduise et bien sûr assez souvent bien sûre aujourd’hui en ayant travaillé dans un milieu médical, je pense que mon père était allergique à certaines plantes. Chaque fois qu’il se rendait au travail. Bien entendu il s’étouffer ne pouvant plus aller travailler, on la fait démissionner et là commence la grande galère n’est parents, ne sachant pas écrire et lire bien sûr ça cumulé les retards de courrier et de la plus de salaire, nous avons même eu l’arrêt des allocations familiales pendant sept mois plus d’argent à la maison. La seule peur de nos parents étaient qu’on leur enlève leurs enfants. Je ne vous cacherai pas qu’à la maison notre repas quotidien était des pâtes au lait , bien sûre, dans tout cela, mon père rentrer et sortez à l’hôpital. Nous vivions cela traumatisé et ma maman ne sachant ni lire ni écrire, se débrouiller. Comme il pouvait par-dessus tout cela la monitrice du camps m’étais la pression à mes parents, en leur disant qu’ils allaient être expulsé que Lhuissier allait venir et mettre toutes nos affaires dehors. Nous n’avions plus rien à faire au camp, car mon père ne pouvait plus travailler pour l’ONF bien sûre dans notre situation, malgré la situation, nous préférions rester là, car encore payer un loyer était très compliqué pour nous, elle finira par y arriver, mais parents ont fini par partir malgré ce logement. Dans le cas où nous-mêmes nous étions transi de froid l’hiver car nous n’avions pas les moyens de nous chauffer nous avons fini par partir bien sûre, mais parents se sont retrouvés avec un loyer encore plus important. Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour remonter nos difficultés quand mes parents sont partis du camp le le seul endroit où ils ont trouvé à louer était un petit cabanon de 10 m² en pierre. Mon père dit à ma maman et bien nous mettrons les enfants à l’abri dans le cabanon ouvriront nos affaires avec une bâche à l’extérieur, et nous deux adultes nous dormirons dehors, nous avons vécu comme cela. Heureusement pas très longtemps, car la propriétaire du Cabanon avait une maison vacante. Ses locataires étaient partis. Elle nous la proposé. Je pense qu’elle a eu pitié de nous. Bien sûr nous sommes retrouvés au village dans cette grande maison si grande que très dur à chauffer, nous avions très froid l’hiver c’est pour vous dire que quand on se parlait y avait de la buée qui sortait de notre bouche tellement il faisait froid mais parents faisait ce qu’il pouvait les cheminées avaler toute la chaleur bien sûre vu qu’il n’avait pas les moyens nous allons au bois les jours, on avoue on avions pas de classe pour pouvoir vous chauffer l’hiver qui arrive et tout cela pendant des années heureusement qu’en 1980 il y a eu le relogement des harkis. Mon père a quand même fait une demande à logement a été attribué pour Lui à Saint Maximin, la Sainte baume. Bien sûr, plus de confort, un environnement un peu plus agréable à cette époque. Là nous commencions à être grande. Pas le choix, nous avons quitté l’école pour subvenir à nos besoins et aider nos parents. Surtout moi l’ainée je me suis débrouillé à rentrer travailler dans un milieu hospitalier en tant que tel sache pendant huit ans puis j’ai passé mon diplôme d’aide-soignante pour mettre un peu de beurre dans les épinards pour mes parents et mes frères et sœurs qui n’ont connu jusqu’à présent que galère Par la suite, ma deuxième sœur m’a rejoint ma troisième sœur m’a rejoint aussi même cursus bien sûre de la. J’ai tout fait pour que mes autres frères et sœurs de la fratrie. Puisse aller à l’école et avoir une scolarité normale et une enfance plus ou moins normal ils ont écouté leur grande sœur ont fait de bonnes études ont eu leur bac le seul qui a eu des soucis malgré son bac+3 et qu’il y a eu beaucoup de mal à trouver du travail cela l’a beaucoup perturbé. Il est dépressif maintenant et ce n’est pas facile d’ailleurs il parle toujours de notre enfance tout revient. Ce n’est pas évident ni pour lui ni pour nous. Voilà après cette enfant ce terrible. Je pense que l’indemnisation que nous avons eu est vraiment minime par rapport à notre souffrance, mon papa est décédé maintenant en 2018 , et ma maman est très fatigué, en plus d’avoir subi toutes ces souffrances et en plus d’avoir aucune famille auprès de nous toute notre famille est resté en Algérie. Nous sommes les seuls en France. Bien entendu personne pour vous aider et pour reporter secours. »
La Commission recueille la parole des Harkis,
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